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Comment créer l’épargne financière de son enfant ?

Comment créer l’épargne financière de son enfant ou petit-enfant ?

Alors que le livret A reste le support le plus utilisé, l’assurance-vie se démarque depuis quelques années et l’arrivée du PER ouvre d’autres perspectives pour les familles.

Faisons le point sur ces différentes solutions d'épargne.




Pour beaucoup, à la naissance ou pendant l'enfance, les parents ouvrent un livret A à leur chérubin. Les anniversaires, noël, seront alors des occasions pour augmenter ce trésor.

Cette solution, commune est simple, mais, il y a mieux à faire, pour construire et gérer le patrimoine d’un enfant.


Que dit la loi ?

Rappelons un point juridique: conformément aux articles 388-1-1 et 413-2 du Code civil, le mineur est incapable juridiquement jusqu’à sa majorité (ou seize ans s’il est émancipé).

Il ne peut donc pas s’engager sans l’accord de ses parents, ces derniers ayant l’administration et la jouissance de ses biens (articles 371-1, 382 et 386-1 du même Code) (1).

Donc avant dix-huit ans (sauf en cas d'émancipation), un enfant ne peut pas ouvrir un compte bancaire ou souscrire une assurance-vie sans l’autorisation de ses responsables légaux.

Les parents ont donc la possibilité de construire et gérer le patrimoine de leurs enfants.


Quel support choisir ?


Les livrets d’épargne réglementés, dont le plus utilisé le livret A, permettent de constituer une tirelire aux enfants.

Le taux du livret A s'élève à 2 %, net de taxes sociales, depuis le 1er août 2022, son taux le plus élevé depuis près de 10 ans. La Banque de France a annoncé le 3 octobre 2022 qu'il ne connaîtra pas de nouvelle hausse avant le 1er février 2023, malgré le contexte de forte inflation actuel.

Le livret Jeunes est réservé aux enfants de douze à vingt-cinq ans. Il est plafonné à 1600 euros. La rémunération du livret jeune est fixée librement par les banques, sans pouvoir être inférieure à celle du livret A.

Ces supports sont toutefois vite limités. En effet, ils sont plafonnés dans les montants versés, contrairement à l' assurance-vie et au plan d’épargne retraite (PER). C'est derniers seront donc plus adaptés pour recueillir des sommes plus conséquentes.

Par ailleurs, les livrets réglementés sont des placements de court terme. A moyen et long terme, soit dans un horizon supérieur à huit ans, l’assurance-vie multisupport pourrait permettre de réaliser un placement plus diversifié dans le temps : on dispose d'une durée assez longue pour aller investir en partie sur des fonds d’investissement en actions, qui sont plus performants sur le long terme. L’horizon de placement étant un critère prépondérant pour gérer un patrimoine, ouvrir un contrat d'assurance-vie à un mineur lui permet donc de maximiser les avantages de cet investissement.


L'assurance vie est indéniablement la solution la plus souple pour gérer l’épargne d’un mineur. L’assurance-vie est facilement accessible, on ouvre un contrat avec quelques centaines ou milliers d’euros, prenant date sur la fiscalité. Ce qui dans le cadre de la souscription pour un mineur, lui procure l'avantage de pouvoir profiter d'une fiscalité avantageuse plus tard (2).

De plus, comme vu précédemment, n’étant pas plafonnée, on pourra y investir sans limite, ce qui permettra d’y placer notamment des donations, des héritages, etc.

Il est possible de souscrire plusieurs contrats pour un même enfant. Ce qui s'avère optimal quand les montants versés sont importants ou pour différencier les objectifs poursuivis ou simplement pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

Cette souplesse s’illustre aussi à la sortie : contrairement au PER, les retraits se font librement. Les parents peuvent récupérer les sommes placées alors que leur enfant est encore mineur. Et l’enfant devenu majeur, s'il le veut pourra effectuer librement des retraits.

L’assurance-vie est à envisager dans la construction du patrimoine d'un mineur, pour financer des projets couteux comme les études supérieures, l'apport pour l'acquisition d'un bien immobilier…

Le PER, lui, est un produit d'épargne retraite. Il est disponible depuis le 1er octobre 2019 et remplace progressivement les autres plans d'épargne retraite.

Nous savons à quel point la retraite est un sujet auquel on doit être sensibilisé de plus en plus tôt les parents peuvent initier au plus tôt, pour leur enfant, une épargne qui leur servira au moment de la retraite. Plus l'épargne se fait tôt, moins il faudra verser pour compenser la baisse de revenus à la retraite.

Comme nous l'avons évoqué précédemment, contrairement à l'assurance-vie, le capital acquis dans un PER est indisponible avant la retraite. Ce support peut donc être rassurant pour les parents ou grands-parents qui savent ainsi que le pécule accumulé ne sera pas dilapidé à la majorité de l'enfant. Toutefois, quand l'enfant sera majeur et détaché fiscalement du foyer, il pourra éventuellement utiliser le capital constitué sur son PER pour financer l’achat de sa résidence principale (3), sachant qu’il sera en général peu fiscalisé, voire pas du tout si les versements n’avaient pas générés une déduction fiscale (un choix possible).

Enfin, il permet de profiter d’une déduction fiscale supplémentaire pour les familles à hauts revenus. Les parents obtiennent ainsi un avantage fiscal supplémentaire, tout en aidant leur enfant à préparer un futur achat immobilier ou préparer leur retraite.

Avec la réforme de 2019, le PER souhaite devenir plus attractif que l’assurance-vie ou que le PEL en terme de rendement.


Si ouvrir un livret A pour un enfant mineur est commun, il existe d'autres supports pour que les parents puissent créer et gérer l'épargne financière de leur enfant.

N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour avoir plus de renseignements sur les modalités d’ouverture d’un contrat d'assurance-vie ou d'un PER, ainsi que toutes les possibilités pour épargner pour l'avenir de vos enfants ou petits-enfants sereinement !



(1) A l’exception des salaires perçus par leur enfant.
(2) Dans le cadre d'un contrat d'assurance-vie la fiscalité est amoindrie au delà de 8 ans de détention.
(3) Il est prévu dans le cadre du nouveau PER des cas de déblocage anticipée.
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